De l'idée à la réalisation
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Mardi 17 janvier, j'arrive à Arbucies en Catalogne, et entreprends de grimper les quelques kilomètres de piste à travers la forêt pour arriver chez Dadu.
La maison est dans une clairière perdue dans la montagne, et c'est là qu'on va fabriquer les premiers éléments de la yourte : plancher, cadres de porte, perches et poteaux.
Rafa, le coloc de Dadu, qui nous prépare de bons petits plats espagnols
Découpe des chevrons du plancher
Après une première journée du côté de Barcelone pour acheter les matériaux nécessaires, on commence par construire la structure du plancher. Comme je veux pouvoir le déplacer, j'ai choisi de faire un plancher circulaire divisé en 12 "parts de camembert"
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Les 12 structures assemblées
Montage des lattes du plancher
Découpe du plancher en ligne droite les doigts dans le nez !
Les 12 structures avec leur plancher
Tracé du cercle du centre
Pour le centre du plancher, on imagine 2 trappes, qui donneront accès à des rangements.
Découpe à la scie sauteuse du cercle extérieur
Et voilà le plancher une fois terminé, rayonnant tel le soleil qui nous accompagné sans faille pendant ces 10 premiers jours ! A tel point qu'il faisait limite trop chaud pour travailler en pleine journée, et qu'il fallait sortir chapeaux et lunettes de soleil. On se disait que c'était pas normal, cet hiver qui n'arrivait pas, et puis... le dernier weekend de janvier, alors que le plancher était resté monté dehors, la pluie et le froid sont arrivés. On l'avait bâché, mais le lundi on a vu que le bois avait énormément travaillé avec l'humidité, et les espaces entre les parts s'étaient agrandis. J'espère que ça ne restera pas comme ça...
Eliott, qui nous file un coup de main pour démarrer le générateur
Pour fêter la fin de notre plancher camembert, je prépare une tartiflette au camembert (on fait avec ce qu'on trouve, déjà y'a du fromage français, je suis contente !). Le camembert ne coule pas autant que le reblochon et n'a pas vraiment de goût, mais ça reste toujours de la patate, du cochon, de la crème et du fromage, et ça plaît beaucoup à Rafa qui en mange pour la première fois : Malgré les grosses quantités, on arrive à tout finir, avec un petit vin espagnol pour faire couler !
Le château qu'on pouvait apercevoir au loin
Ce dernier weekend de janvier, on s'est octroyés une pause au restaurant de Can Puig situé à quelques kilomètres, perdu lui aussi dans la montagne. Le dimanche, les barcelonais viennent s'y promener et la salle est bondée.
J'ai testé la spécialité du coin, les calçots, tout petits poireaux grillés que l'on mange avec les doigts accompagnés d'une sauce. J'ai bien sûr goûté aussi aux typiques tartines grillées frottées à l'ail et la tomate et agrémentées d'un filet d'huile d'olive. Avec une bonne assiette de canard rôti et quelques verres de vin, un bon repas !
Montagnes, oliviers et mimosa
Olivier et chapelle
Le Mont Seny, qu'on pouvait voir de la maison, déjà un peu enneigé au sommet
Je vous ai dit précedemment que j'avais pris des bains assez spéciaux en Espagne. Il faut savoir que la maison n'est pas reliée à l'eau ni l'électricité. Il y a donc des panneaux solaires pour alimenter quelques ampoules, de quoi brancher ordinateurs et téléphones, et même une télé et son lecteur dvd, ce qui nous permettait, les soirs de journées suffisamment ensoleillées de regarder les dvd de Stargate de Rafa. Je n'avais jamais vu cette série et ça a un peu vieilli, mais ça nous amusait bien quand même. Pour en revenir à l'eau, elle est pompée une fois par semaine dans un puits qui alimente une grande cuve. On a donc de l'eau aux robinets, mais pas d'eau chaude. Du coup, il n'y a pas de salle de bains avec douche dans la maison, mais Dadu et Rafa ont installé dehors une baignoire, sous laquelle ils font un feu, pour faire chauffer l'eau.
J'ai testé ces bains à la nuit tombée, sous les étoiles, c'est magique ! Bien que la température extérieure soit proche de 0°, l'eau du bain est à pratiquement 40° et surtout elle ne refroidit pas ! On est même obligés de la vider un peu de temps en temps pour rajouter de l'eau froide, si on ne veut pas finir comme un ragoût dans une marmite !
Le coin salle de bains derrière la maison
J'ai aussi eu l'occasion de tester la douche froide quelques matins, quand les bains étaient trop espacés à mon goût. Beaucoup moins agréable, mais enfin il y avait toujours un rayon de soleil.
La semaine suivante, Dadu s'est occupé des cadres de portes.
Collage des montants
Cadre collé et vissé
Découpes arrondies au dessus des portes pour accueillir les perches
Encoches sur toute la hauteur des cadres dans lesquelles les murs viendront s'encastrer
Les 2 cadres finis
Pendant ce temps, avec Rafa, on s'occupe des perches de chataîgnier. Il les passe au rabot et je finis d'écorcer au couteau. Il y a 60 perches à faire, et ça nous prend un temps fou !
Au final j'ai dû écorcer des perches pratiquement tous les jours pendant les 17 jours que j'étais là, en variant avec d'autres activités pour ne pas devenir folle.
Ensuite il faut encore les poncer et les passer à l'insecticide. Puis les huiler, mais je ne ferai ça que de retour en France.
Vous avez dû remarquer l'apparition des bonnets sur les photos, l'hiver ayant pointé son nez. On en a profité pour prendre une petite photo de groupe devant l'atelier, en tenue de travail.
Le matin du 1er février, Rafa nous dit que c'est le printemps qui arrive. Finalement, en fin de journée c'est la neige qui s'annonce ! Comme on risque d'être bloqués chez nous quelques jours, Rafa descend en ville chercher quelques rations de survie. On se retrouve donc avec des bougies , des paquets de levure pour faire le pain. 3 boites de lait, autant de bouteilles de vin, 2 pizzas, 2 paquets de café. On a peut-être des priorités un peu bizarres !
Le lendemain matin, tout est blanc !
La salle de bains et sa baignoire transformée en patinoire pour rouge-gorges !
Les fleurs qui avaient osé sortir par ce beau temps de janvier se retrouvent gelées en février
Notre minette à bandeau de pirate, pleine de neige
L'autre minette froussarde, qui se cache
Les derniers jours, malgré la neige, on continue le travail. Il s'agit de tout passer à l'insecticide et à l'huile.
La couronne, prête à huiler
Passage d'une couche d'huile dure
Je m'occupe aussi de passer les 2 couches d'huile dure sur les planchers. Comme il fait froid et humide je fais ça dans une pièce proche de l'atelier, à la lumière des hallogènes, et au bruit du générateur qui alimente les outils. Heureusement j'ai mes podcasts à écouter pour m'occuper un peu pendant ces longues heures, et en plus l'huile dure écologique que j'ai achetée est faite à base d'agrumes et ça sent super bon, c'est agréable !
Vissage des poteaux de soutien de la couronne
Avec les poteaux s'achève cette première partie en Espagne.
Le dernier jour, le soleil est revenu et nous permet d'admirer la montagne en face, toute enneigée et bien éclairée au lever du soleil.
Et au coucher du soleil, avec des nuages de neige qui se détachent de la montagne.
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Naissance d'une yourte, articles suivants :
Hibernation forcée
Hibernation forcée - suite et fin
Naissance d'une yourte - 2ème partie Massat
Naissance d'une yourte - 3ème partie Massat
Sur une montagne haut perchée...
Montage de la yourte & installation
La yourte, 2ème montage
Super aventure, chouettes photos... et un sacré boulot ! Très hâte de venir te voir sur place.
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