Asilah
Me voilà de retour au Maroc, dans ma chère ville berbère, nichée au creux des montagnes, Azrou.
Bravant la neige et des températures dignes des Pyrénées à la même période (car non, le Maroc ce n'est pas que désert et palmiers), je me suis éloignée de ma routine ariégeoise pour 2 mois de création intense, dans le but de revenir avec une collection été 2014 imprégnée des couleurs et du soleil marocains. Le voyage est propice à l'inspiration, et puis bien sûr, j'en profite pour revoir les amis et retrouver cette atmosphère si particulière qui m'avait manquée depuis 3 ans !
Barcelone
Le voyage a commencé par une escale de 2 jours à Barcelone, avant de prendre le ferry pour Tanger.
Après 35h de traversée, sur un bateau grec (petit clin d'oeil à mon dernier voyage ?), Eliott mon fidèle van qui connait déjà bien ces routes, mettait les roues sur le sol marocain. J'ai passé ma première nuit garée juste devant la plage d'Asilah, petite ville côtière à quelques kilomètres de Tanger que j'aime beaucoup, pour ses murs recouverts d'oeuvres peintes qui changent chaque année, lors d'un festival.
Asilah
Le lendemain j'arrive sous un soleil radieux à Fès, et suis accueillie par Béa, une amie française qui habite là depuis quelques années, et que j'ai rencontrée lors de mon tout premier voyage. On a pas mal baroudé ensemble, et l'évocation d'Imilchil, petit village perdu dans l'Atlas déclenche encore un fou rire entre nous. Mais ceci est une autre histoire.
Etendre mon linge sur une terrasse gorgée de soleil, sous un ciel bleu
éclatant, dominant la ville, les bruits de la vie en dessous, à la fois
coupée du monde et en son coeur, avec le spectacle des oiseaux qui
voltigent au dessus de ma tête, ça restera toujours un des nombreux
petits bonheurs que le Maroc m'offre à chaque visite.
Première soirée en très bonne compagnie, puisqu'elle débouche une bouteille de champagne ! Moi qui n'ai déjà pas l'habitude d'en boire en France et qui m'apprêtais à passer 2 mois sans alcool ni porc... Pendant les 10 jours que je passerai chez elle, je découvre que la vie des expats fassis n'a rien à voir avec celle que je menais à Azrou pendant 1 an. A Fès on a accès à tout, grâce aux supermarchés (Carrefour) où l'on trouve facilement vin, lardons et jambon, mais aussi plein d'autres produits français introuvables ailleurs. Et puis il faut dire que le cercle de ses amis est principalement composé de français et de marocains pas vraiment traditionnels. J'ai donc mené la grande vie, enchaînant les soirées apéro et bons petits plats (crêpes au jambon, tartiflette au camembert...) arrosés comme il se doit. J'ai commencé à travailler sur quelques modèles, mais malgré l'accueil génial de Béa, il me fallait moins de distractions pour atteindre mes objectifs. Et puis Azrou m'appelait.
Jbel Hebri, Azrou
Avant d'arriver sur Azrou, je passe quelques heures à la neige, à 1900m d'altitude, à faire de la luge avec des amis français de l'université d'Ifrane. Soleil éclatant et pic-nic dans la neige.
J'ai donc ensuite retrouvé ma forêt de cèdres, ma ville au rocher, ma Rue des Tapis et l'accueil chaleureux de ses habitants, couscous à l'appui, et tous ces petits détails qui font que je m'y sens comme quand je l'ai quittée : chez moi.
Asilah
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