lundi 20 février 2012

De l'idée à la réalisation

"Les petites maisons et pièces renforcent l'esprit, les grandes l'affaiblissent" - Léonard de Vinci.

























Lors de mes 10 jours de camp avec des grimpeurs d'arbres dans la cédraie marocaine au mois d'avril dernier (ah tiens, je ne vous ai toujours pas raconté en détail ? Le temps passe, et le vent me pousse de moins en moins vers des endroits équipés d'internet, je ne sais pas si ce blog réussira un jour à trouver une véritable cohérence chronologique !) Bref, parmi ces grimpeurs j'ai rencontré Armelle, qui m'a raconté vivre en yourte dans les Cévennes. Au départ ça m'a intriguée, puis j'ai réfléchi à cette option, qui pourrait me permettre de rentrer en France tout en gardant le mode de vie simple que j'avais adopté au Maroc. Et voilà comment l'arrivée de ces quelques français alternatifs chez moi au Maroc m'aura permis de rebondir sur de nouveaux projets, après cette année de pause à l'étranger. Parce que mon idée était bien de rentrer en France à un moment donné, mais que je ne voulais surtout pas retomber dans la routine d'avant.




































Rentrée en France en juillet, je me promets que ma prochaine habitation fixe sera ma yourte. Je passe donc l'été sur les routes avec mon van, allant d'amis en amis, Bretagne, Vendée, Corrèze, Cévennes, Pyrénées, rencontrant une association qui fabrique des yourtes, allant voir celle d'Armelle et aussi celle de François, un autre grimpeur d'arbres. Je me renseigne sur la construction, et je cherche aussi le lieu où poser mes valises, enfin ma future yourte.





J'aime bien les Cévennes, mais je m'y sens trop à l'étroit dans ses montagnes trop isolées, ses vallées trop encaissées. Je finis par rendre visite à quelques amies rencontrées à Azrou et qui habitent dans les Pyrénées. Est-ce leur accueil, la beauté des paysages, l'ambiance de la région, un peu de tout ça à la fois, toujours est-il que je comprends vite que c'est ici que je resterai, en Ariège !





Marie a la gentillesse de me laisser m'installer plus d'un mois chez elle. J'en profite pour rechercher un terrain où poser la yourte. Je passe par le réseau de WWOOFing, qui donne une liste de fermes accueillant des travailleurs contre gîte et couvert. Certaines descriptions donnent à penser que les propriétaires seraient ouverts à mon projet. Et au bout de quelques temps, je me retrouve au téléphone avec Jérémy, qui me répond du tac au tac qu'il avait justement ce genre de projet en tête ! Je le rencontre quelques jours plus tard et découvre le terrain. Le contact passe bien, le terrain est déjà un peu aménagé, c'est à la fois isolé et il y a du passage, c'est en Ariège et très bien situé, entre montagnes et piémont, pas loin des grands axes et villes, pas trop loin de la mer et de l'Espagne. Je passe quelques temps sur place en octobre pour me faire une idée, puis je remonte dans le Loir-et-Cher pour m'organiser, faire les plans de la yourte, trouver les fournisseurs, récupérer mes meubles et cartons. Et un petit saut en Vendée pour fabriquer la couronne de la yourte avec mon oncle ébéniste. Je m'offre ensuite une semaine de pause sur Paris pour fêter Noël et le Nouvel an. La grande ville c'est bien 2 minutes, mais j'ai hâte de retrouver mes montagnes !





Début janvier je redescends vers le sud, le camion chargé de mes affaires que je dépose chez Jérémy avant de traverser les Pyrénées pour aller dans une maison au coeur d'une forêt de Catalogne, où je vais commencer à fabriquer la yourte avec Dadu, un autre ami grimpeur d'arbres.

(à suivre...)


















***
Naissance d'une yourte, articles suivants :
Naissance d'une yourte - 1ère partie Catalogne 
Hibernation forcée
Hibernation forcée - suite et fin
Naissance d'une yourte - 2ème partie Massat
Naissance d'une yourte - 3ème partie Massat 
Sur une montagne haut perchée... 
Montage de la yourte & installation 
La yourte, 2ème montage

1 commentaire:

  1. C'est dingue ces histoires de grimpeur d'arbre ! J'aimerai en savoir plus Noelle ! :)

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